Passer plusieurs matinées très agréables à lire Le petit traité de philosophie naturelle de Kathleen Dean Moore.
Ce livre était là, tout près, dans la pile, depuis presque deux ans et on l’a enfin lu. Pourquoi maintenant ? Et bien parce que les livres arrivent quand on a besoin d’eux. Par exemple, on est triste et on a besoin d’un livre qui redonne confiance et hop, voilà que sur une table de la Médiathèque traîne Le restaurant de l’amour retrouvé de Ito Ogawa. Ou encore, on se pose des questions sur les choix qu'on a fait et bing, on se rappelle qu’au milieu de la haute pile de livres à lire, il y a ce petit traité de philosophie naturelle qu’on attrape sans même le chercher.
On s’y plonge, et on note cette citation de Dostoïevski dont Camus nous avait déjà fait cadeau lors d’une précédente lecture (les livres sont patients comme les professeurs : ils n’hésitent pas à répéter) :
« Nous comprenons, trop tard, que nous n’avons jamais appris à nos étudiants ce que les canards savent sans savoir. Que, comme le disait Dostoïevski, « il nous faut aimer la vie plutôt que le sens de la vie ». Il nous faut aimer la vie par-dessus tout, et de cet amour naîtra peut-être un peu de sens. Mais « si cet amour de la vie disparaît, rien ne peut nous consoler ». »
On relève également les « infimes certitudes » de l’auteur et de sa mère :
« les accueillantes vérandas »
« savoir quand planter des tomates »
« où acheter de la ficelle »
« les déjeuners du dimanche ».
« la toute première pomme de mai »
« un aperçu de Scorpion dans le ciel au-dessus des montagnes assombries par la nuit »
« la première rencontre avec un moucheron vermillon »
Ensuite, on va tester une nouvelle recette de gâteau au chocolat pour un prochain goûter avec la petite fille qui aime ramasser des cailloux sur la plage.
yôko ogawa - Page 3
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Passer la matinée à philosopher.
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Moisson.
Simplifier encore un peu plus le quotidien car tant de choses seront désormais inutiles.
Se sentir suffisamment en forme pour participer à nouveau au repas du partage, une fois par mois.
Faire le marché à Sanremo : des courgettes fleuries, des asperges sauvages, des blettes, du fromage, de la charcuterie, de la focaccia, sans oublier des croissants pour qu’au petit-déjeuner du lendemain à la maison on soit encore un petit peu en Italie.
Beurrer les tartines de quelqu’un.
Visiter les jardins Hanbury au printemps. Dire bonjour aux arbres qu’on croise sur les sentiers qui montent ou descendent, c’est selon. En enlacer plusieurs. Un jeune homme qui passait par là reste un instant à observer, puis, lui aussi, vient contre un arbre et, avant de fermer les yeux la joue tout contre le tronc, sourit.
Recevoir une amie chère à la maison et parler parler parler toute l’après-midi de la vie, des livres, de l’écriture.
Lire avec délices La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben.
Sortir les fauteuils de jardin qu’on vient de repeindre en gris et leur mettre leurs nouvelles toiles blanches. Immédiatement, la petite minette de la maison s’installe confortablement au soleil pour faire une grande toilette.
Ecouter Les tendres plaintes de Rameau après que quelqu’un ait parlé avec enthousiasme d’un roman du même nom écrit par Yôko Ogawa.